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Le choix de l’optimisme (reporting février 2022)

Alors que le destin du monde semble se jouer à la roulette russe, les investisseurs de long terme n’ont d’autre choix que l’optimisme !

Reporting au 28/02/2022 après la clôture de New York

Performance

  • Valeur du portefeuille au 28/02/2022 : 292 446 €
  • Performance 2022 YtD : -15,2% (-52 528 €)
  • Valeur de la part1Depuis octobre 2015 : 174,8

Clairement, la performance en 2022 n’est pas bonne. Le CAC 40 comme le CW8 n’ont fait que creuser l’écart depuis le mois dernier. Pourtant, la guerre russe en Ukraine a permis au portefeuille de revenir légèrement dans la course du fait de son exposition au dollar et au franc suisse (valeurs refuges). Les actions de croissance semblent également avoir atteint un plancher. Le bilan comparé reste peu glorieux :

C’est les montagnes Russes.

Commentaires

Le nécessaire optimiste de l’investisseur

Les petits calculs de performance semblent tellement anodins lorsqu’on regarde les news. Pourtant, il faut absolument se défaire de l’air ambiant si l’on investit en bourse à long terme. Des raisons de s’inquiéter, il y en a toujours. Les drames, les guerres, les catastrophes sont le lot de l’humanité. Mais à long terme, tout cela n’a pas grand impact sur les marchés. Voyez ce graphique :

Image
Il y en a eu des raisons de vendre depuis 1940 !

Cette fois, la crise paraît toutefois particulièrement grave. Monsieur Poutine menace — rien de moins ! — que d’utiliser l’arme nucléaire ! Une bonne raison de vendre ? Soyons réalistes. Lorsqu’on parle de frappes nucléaires, on parle de destruction mutuelle de la Russie et de l’ensemble des pays de l’OTAN (au minimum). Que faire de ce risque ? Comment pricer notre mort à tous ? La question n’a aucun sens, car l’investissement est une activité tournée vers l’avenir. On place une somme pour en profiter plus tard. S’il n’y a pas d’avenir, c’est game over pour ça comme pour le reste. Là où Pascal pariait sur l’existence de Dieu (si dieu n’existe pas, il n’y a pas grand-chose à perdre à y croire, alors que si dieu existe, il y a beaucoup à gagner à y croire), l’investisseur rationnel devrait croire en l’avenir. S’il est radieux, il en bénéficiera en bourse, s’il est dramatique, la bourse ne sera de toute façon pas son principal problème. 

Il y a par contre beaucoup d’intermédiaires entre la fin de monde et la paix retrouvée. Ce conflit peut perturber durablement l’approvisionnement énergétique mondial, faire augmenter les prix de nombreuses denrées essentielles, déclencher une crise financière majeure, se muter en conflit long de basse intensité ou encore se déplacer sur le front numérique. Tout cela est bien évidemment inquiétant, mais nous nous trouvons dans des situations très voisines que celles représentées sur le graphique plus haut. Serions-nous plus rassurés au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor ? De l’assassinat de Kennedy ? Du 11 septembre ? Je ne crois pas. Que devait faire l’investisseur de long terme dans tous ces cas ? Se tenir à sa stratégie et rester investi. Il faut ici se souvenir que la Russie a été isolée du monde capitaliste pendant 70 ans sans entraver notre développement et que la guerre froide a été chaude dans bien des points du monde (Vietnam, Amérique latine, Afrique, etc.) sans que les marchés n’en souffrent à long terme.

Reste une tentation même si l’on reste optimiste : « jouer » les secteurs qui devraient profiter de la crise (armement, énergies, production agricole, etc.) ? Personnellement, je ne le fais pas pour plusieurs raisons :

  1. Tout d’abord, les idées les plus évidentes sont déjà en train de monter très fort. Je ne suis pas le seul à m’être dit « tiens le secteur de l’armement va en profiter » quand j’entends que l’Allemagne va doubler son budget de la défense par exemple.
  2. Au cas où je décide d’y aller parce que j’estime que les prix sont encore raisonnables, je vais me retrouver face à des experts qui étudient ces valeurs depuis des années. Je n’ai aucun avantage compétitif face à eux et je n’ai pas le temps de me former en quelques jours.
  3. Les idées les plus évidentes sont rarement les bonnes (« quand c’est évident, c’est évidemment faux » dit l’adage). Il y a quelques semaines, il était absolument ÉVIDENT qu’il fallait avoir des bancaires européennes pour profiter de la hausse des taux. Pour l’instant ça ne se passe pas exactement comme prévu.

Sur ce dernier point, il n’est d’ailleurs pas impossible que la crise actuelle bouleverse le calendrier de hausse de taux. Si c’est une bonne chose pour les valorisations (en particulier pour les actions de croissance), je commence déjà à m’inquiéter de combien ça va nous couter. On a déjà dépensé « quoi qu’il en coûte » parce que nous étions « en guerre » contre le Covid. Maintenant, jusqu’où les dettes vont s’élever ? Les populations peuvent-elles accepter une crise après avoir connu l’argent gratuit ? Jusqu’où l’inflation va-t-elle être tolérée ? Impossible à dire pour l’instant.

Introspection à propos des growth stocks

Je ne fais pas mystère depuis quelques mois de la contre-performance de la poche la plus spéculative de mon portefeuille. Les growth stocks — que j’appelle tech en devenir — subissent des baisses sévères alors qu’on entrevoit le resserrement monétaire de la Fed. Cette poche plombe clairement mon portefeuille. S’il ne faut pas tirer de conclusion après 3 mois de contre-performance violente, il ne faut pas non plus se voiler la face. Cette baisse est un échec. Je l’espère temporaire, mais elle me fait prendre un grand retard sur les indices.

Mon erreur est archi classique : acheter beaucoup trop cher des entreprises promises à un bel avenir. Il est normal que la croissance se paye cher, mais j’ai parfois payé des prix beaucoup trop élevés (20 ou 30 fois les ventes pour certains sociétés…). Je le savais, mais aveuglé par les taux bas et les fondamentaux boostés par le Covid, j’ai effectué des achats imprudents de business que j’apprécie. Mais le business ne fait pas tout, à un moment le prix payé compte aussi. 

Que faire maintenant ? En passant en revue mon portefeuille, je ne remets pas en cause la thèse d’investissement de la quasi-totalité de ces entreprises. Je me suis déjà débarrassé des « growth daubes ». Les prix sont juste beaucoup plus raisonnables maintenant que lors de mes achats. Ce n’est donc pas le moment de vendre ! Même si je sais que lorsqu’un secteur devient mal aimé, c’est potentiellement pour longtemps. On ne sait pas non plus lorsqu’une baisse peut s’arrêter. Tant pis, j’en prends mon parti.

Le temps dira si mes convictions de long-terme étaient les bonnes (avec un handicap sur le prix d’achat, bien entendu). J’ai là un espoir déjà évoqué le mois dernier : beaucoup de ces entreprises commencent à délivrer. Si leurs résultats ont encore été parfois accueillis fraichement cette saison, d’autres ont été salués par Mr Market (Adyen, Upstart, Farfetch, Etsy, etc.). Quant à moi, je suis globalement satisfait de cette saison des résultats. Beaucoup d’entreprises de ce secteur se rapprochent de la rentabilité tout en maintenant une forte croissance et une marge brute très élevées. En fait, si je regarde les fondamentaux, tout va bien ! C’est le principal. 

J’entrevois aussi l’espoir que la purge soit derrière nous, car ces titres font preuve d’une remarquable résistance depuis quelques jours (dans un contexte de marché pourtant très difficile). Ce serait alors un schéma classique que j’ai déjà évoqué également : les valeurs touchées en premier par une correction sont aussi les premières à remonter. Avec des baisses de 80% sur certains titres, il est vrai que les survalorisations sont en partie purgées. Il y a là aussi des raisons d’être optimiste !

Mouvements

Aucun mouvement ce mois-ci encore. Les raisons évoquées le mois dernier sont toujours là. Je regarde toutefois quelques beaux dossiers nordiques comme Tomra, Chemometec, Revenio, Invisio, MIPS, etc. Malheureusement, ce marché est encore très cher. Plus classiquement, je regrette de ne pas avoir de The Trade Desk, AMD ou AirBnB en portefeuille. Je suis à l’affut d’un point d’entrée. Reste à trouver les liquidités ! Je suis 100% investi et aux cours actuels, je ne suis pas vendeur d’une seule de mes 124 lignes…

Positions

Avant de finir, voici la représentation du portefeuille sous forme de longe traine :

Le carnage est heureusement concentré sur le bas de la traine (= les plus petites positions).

L’ensemble des positions au 28/02/2022 après la clôture de Wall Street :

Microsoft Corporation17325€5.9%+598.0%+14843€
LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton SE (PEA)15178€5.2%+113.3%+8062€
Dassault Systemes SE (PEA)13482€4.6%+56.6%+4875€
Alphabet Inc Class A12048€4.1%+144.1%+7112€
Sika AG10111€3.5%+90.8%+4811€
Adobe Inc8761€3.0%+30.9%+2069€
Hermes International SCA (PEA)8694€3.0%+67.9%+3514€
Amazon.com, Inc.8219€2.8%+35.7%+2161€
Nestle SA7450€2.5%+267.3%+5422€
Alphabet Inc Class C7220€2.5%-+7220€
Ferrari NV (PEA)6746€2.3%+19.7%+1109€
ASML Holding NV (PEA)5989€2.0%+93.1%+2887€
TotalEnergies SE (PEA)5608€1.9%+34.6%+1442€
Nemetschek SE (PEA)5243€1.8%+20.6%+895€
NVIDIA Corporation5221€1.8%+139.4%+3040€
Visa Inc4627€1.6%+13.7%+559€
Delta Plus Group S.A. (PEA)4524€1.5%+108.2%+2351€
Argan S.A.4387€1.5%+160.0%+2700€
Straumann Holding AG4255€1.5%+96.6%+2091€
Lyxor PEA Monde (MSCI World) UCITS ETF — Capi. (PEA)4167€1.4%+37.2%+1131€
Equinix Inc3799€1.3%+21.3%+667€
Cloudflare Inc3531€1.2%+222.7%+2437€
Groupe LDLC SA (PEA)3432€1.2%+66.1%+1366€
Interroll Holding AG3314€1.1%+85.2%+1525€
Realty Income Corp3302€1.1%+0.5%+17€
Shopify Inc3097€1.1%-2.2%-68€
Meta Platforms Inc2824€1.0%+8.2%+214€
Berkshire Hathaway Inc. Class B2581€0.9%+77.6%+1128€
Dream Industrial Real Estate Invest Trst2573€0.9%+115.7%+1380€
Crown Castle International Corp2526€0.9%+26.5%+529€
Sonova Holding AG2429€0.8%+66.5%+970€
WP Carey Inc2417€0.8%+27.4%+520€
Moncler SpA (PEA)2221€0.8%-1.0%-22€
Nike Inc2193€0.7%+52.2%+752€
Crowdstrike Holdings Inc2090€0.7%+84.3%+956€
Neoen SA (PEA)1964€0.7%-19.6%-479€
Adyen NV (PEA)1864€0.6%+30.0%+430€
Compagnie Generale ds Etblsmnts Mcln SCA (PEA)1860€0.6%+35.4%+486€
Immobiliere Dassault SA1786€0.6%-6.7%-128€
L’Air Liqud Soct Ae pr l’Edeetl’EndsPsGe (PEA)1784€0.6%+19.1%+286€
Qt Group Oyj1773€0.6%+85.6%+818€
Apple Inc1768€0.6%+57.1%+643€
DiaSorin SpA (PEA)1604€0.5%-18.4%-361€
Palantir Technologies Inc1596€0.5%+36.7%+428€
Stag Industrial Inc1564€0.5%+51.5%+532€
Alfen NV1562€0.5%+59.4%+582€
Prologis Inc1561€0.5%+59.0%+579€
Tesla Inc1553€0.5%+28.1%+341€
Upstart Holdings Inc1550€0.5%+77.6%+677€
Carl Zeiss Meditec AG (PEA)1549€0.5%+47.8%+501€
Etsy Inc1520€0.5%+45.3%+474€
La Francaise de l Energie SA (PEA)1505€0.5%+75.9%+650€
Constellation Software Inc.1504€0.5%+51.0%+508€
Progyny Inc1475€0.5%+22.9%+275€
Dropbox Inc1457€0.5%-2.5%-37€
Walt Disney Co1457€0.5%+23.0%+273€
Salmar ASA1449€0.5%+20.9%+251€
Vestas Wind Systems A/S1448€0.5%-2.0%-29€
Sartorius Stedim Biotech SA (PEA)1374€0.5%+0.5%+7€
Zscaler Inc1280€0.4%+46.3%+405€
Temenos AG1260€0.4%-5.3%-71€
Farfetch Ltd1241€0.4%+16.2%+173€
Altarea SCA1232€0.4%+34.2%+314€
Rockwool International A/S Class B1227€0.4%-7.2%-95€
Baidu Inc1224€0.4%+11.4%+125€
Amundi ETF PEA MSCI Emerg Asia UCITS ETF EUR C/D (PEA)1220€0.4%+25.5%+248€
salesforce.com, inc.1127€0.4%+7.9%+83€
Spotify Technology SA1115€0.4%-13.8%-178€
Prosus NV (PEA)1108€0.4%-39.6%-726€
EDP Renovaveis SA (PEA)1108€0.4%+4.2%+45€
Vitrolife AB1105€0.4%+6.1%+64€
Thermador Groupe SA (PEA)1054€0.4%+0.5%+5€
SimCorp A/S1049€0.4%-26.9%-387€
Unity Software Inc1045€0.4%-0.6%-6€
Sea Ltd1039€0.4%-7.1%-79€
GN Store Nord A/S1037€0.4%-4.1%-44€
Mongodb Inc1022€0.3%+8.1%+76€
Veeva Systems Inc1022€0.3%-10.9%-124€
Workday Inc1022€0.3%-2.2%-23€
Intel Corporation1021€0.3%-16.0%-194€
Mercadolibre Inc1005€0.3%-14.4%-169€
Teleperformance SE (PEA)996€0.3%-1.0%-10€
Icade SA995€0.3%-1.1%-11€
Nintendo 8 ADR Representing Ord Shs964€0.3%-11.4%-124€
Twitter Inc951€0.3%+20.3%+160€
Alibaba Group Holding Ltd — ADR938€0.3%-60.5%-1436€
HubSpot Inc937€0.3%+10.2%+87€
flatexDEGIRO AG (PEA)929€0.3%-22.0%-262€
Align Technology, Inc.913€0.3%-22.6%-266€
Wolters Kluwer NV (PEA)908€0.3%-4.4%-42€
Okta Inc816€0.3%-26.3%-291€
Coupang Inc804€0.3%-24.3%-259€
Block Inc796€0.3%-28.4%-316€
Cellnex Telecom SA (PEA)772€0.3%-16.5%-153€
WD-40 Company756€0.3%-22.0%-213€
Harvia Oyj720€0.2%-37.5%-432€
L’Oreal SA (PEA)711€0.2%+42.3%+211€
Recordati Industria Chimica e Farma SpA (PEA)700€0.2%-22.5%-203€
Paypal Holdings Inc699€0.2%-37.5%-419€
Xiaomi Unsponsored ADR Representing 5 Ord Shs690€0.2%-31.3%-314€
Interpump Group SpA (PEA)678€0.2%-24.0%-214€
Blackline Inc672€0.2%-37.2%-397€
SEMrush Holdings Inc638€0.2%-33.7%-325€
Lightspeed Commerce Inc633€0.2%-41.9%-457€
Esker SA (PEA)632€0.2%-11.1%-79€
Twilio Inc624€0.2%-41.5%-443€
Ovh Groupe SA (PEA)562€0.2%+9.3%+48€
Mercedes-Benz Group AG (PEA)553€0.2%-3.7%-21€
Covivio Hotels SCA539€0.2%+9.3%+46€
Docusign Inc528€0.2%-45.2%-436€
Wallix Group SA (PEA)524€0.2%-46.5%-455€
Fiverr International Ltd493€0.2%-57.3%-661€
Zalando SE (PEA)477€0.2%-17.0%-98€
Worldline SA (PEA)459€0.2%-23.3%-140€
Pharmagest Interactive SA (PEA)455€0.2%-12.5%-65€
Gecina SA454€0.2%-0.6%-3€
Moderna Inc411€0.1%-60.7%-636€
Teladoc Health Inc406€0.1%-62.1%-665€
Schrodinger Inc403€0.1%-63.1%-688€
Hoffmann Green Cement Tech SAS (PEA)380€0.1%-26.3%-136€
Fubotv Inc320€0.1%-64.2%-575€
Fastned BV275€0.1%-37.6%-166€
StoneCo Ltd191€0.1%-83.9%-989€
Daimler Truck Holding AG (PEA)109€0.0%-2.9%-3€
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